Thursday 27 October 2011

Comment traiter un acouphène?

L’acouphène est une sensation auditive non liée à un son générée par une vibration d’origine extérieure à l’organisme, et inaudible par l’entourage.

Le son perçu peut ressembler à un bourdonnement, un sifflement ou même à un tintement ressenti dans le crâne ou dans l’oreille, d’un seul côté ou des deux.
On distingue les acouphènes objectifs (5 % des cas) perçus par l’entourage de la personne, des acouphènes subjectifs (95 % des cas) perçus par la personne seule.

Il s'agit d'un symptôme et non d'une pathologie ; de sources diverses, il peut être associé à différentes affections : manifestations allergiques, troubles de l'oreille externe, de l'oreille moyenne et/ou de l'oreille interne, syndrôme de Ménière, neurinome de l'acoustique, traumatisme crânien, hypertension, troubles endocriniens, etc... Le démembrement et la classification de ses différentes formes n'en est encore qu'à ses rudiments et c'est probablement pourquoi il n'existe pas encore de traitement médicamenteux capable de supprimer l'acouphène. Un bilan ORL complet s'impose a la recherche d'une cause. Mais, dans la majorite des cas, on ne retrouve pas de cause et l'on parle alors d'acouphène idiopathique (sans cause retrouvee).

Y a t'il un ou des traitements?
Dans les cas rares où la cause de l'acouphène est clairement identifiée (acouphène objectif, maladie de l'oreille, problème endocrinien.....), le traitement de la cause conduira à la guérison de l'acouphène ou au moins à sa diminution.

Quand l'acouphène est idiopathique, il est tout de même possible d'intervenir efficacement sur un acouphène gênant qui résiste plus de six mois à l'habituation en associant une thérapie de type prothétique à une bonne information du sujet et des conseils sur les conduites à éviter et celles à adopter pour que l'acouphène puisse progressivement être mis à distance ;

une psychothérapie courte de type thérapie cognitive et comportementale (TCC)peut être un bon adjuvant pour ce processus. A défaut de pouvoir traiter radicalement l'acouphène à sa source en empêchant la génération du signal anormal, on cherche à l'empêcher d'atteindre le niveau cortical où naît la perception et à s'opposer à l'activation du système nerveux végétatif et du système émotionnel afin de faciliter l'extinction des réactions neurovégétatives qu'il engendre ainsi qu'à promouvoir l'habituation à la perception elle-même qui se traduira par le fait qu'elle n'atteindra plus la conscience.

A l'heure actuelle, divers appareillages sont disponibles pour la prise en charge thérapeutique des acouphènes. Ils sont de quatre sortes : prothèses auditives, générateurs de bruit blanc et appareils combinant prothèse classique, générateur de bruit, mais surtout, plus recemment, la stimulation electro-magnetique transcranienne.

1) Les prothèses auditives diminuent le stress associé à l'acouphène et donc l'activation du système végétatif. De plus, les sons amplifiés par la prothèse diminuent la détection de l'acouphène par masquage ou, à plus long terme, par mise en jeu de la plasticité cérébrale.

2) Les générateurs de bruits introduisent un bruit de fond de faible intensité et visent à induire, par plasticité neuronale, l'habituation simultanée au bruit émis par le générateur et au(x) son(s) de l'acouphène. Ils peuvent générer un bruit blanc c'est-à-dire un bruit contenant toutes les fréquences audibles par l'homme émises à la même intensité. Ces appareils sont prescrits en l'absence de perte auditive ou dans les cas où la perte est très faible (audition subnormale ou surdité légère).

3) Les appareils combinés associent une prothèse auditive amplificatrice classique ou numérique à un générateur de bruit. Depuis peu, un appareil a été mis sur le marché qui combine une prothèse numérique et un générateur de bruits modulables en fréquences et intensité. Les deux fonctions "amplification" et "génération de bruits", peuvent ou non être présentées ensemble sur l'une des deux voies à disposition dans l'appareil. La décision de les associer ou les séparer sera prise par l'audioprothésiste après analyse des situations qui gênent le patient considéré et/ou augmentent la perception du symptôme.

4) la stimulation electro-magnetique transcranienne
La stimulation électromagnétique corticale des aires auditives (ou TMS, abréviation de l'anglais Transcranial Magnetic Stimulation) par MDWave

Comme pour un stimulateur cardiaque (« pacemaker »), le neurostimulateur fournit une stimulation électrique, mais cette fois au niveau du cerveau. Cette stimulation électrique chronique permettrait de diminuer, voire de supprimer l’acouphène en stoppant l’hyperactivité pathologique du cortex auditif (action neuromodulatrice).



De plus, toutes les interventions qui visent à diminuer le niveau d'activation du système nerveux autonome (relaxation, sophrologie, yoga....) et, ce faisant, les effets du stress et de l'anxiété du sujet peuvent être bénéfiques à ce dernier.

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